Valeur décisive des symptomes mentaux en Homéopathie

 

                           Dr. Ioan Teleianu *

 

 

Résumé

   Le rapport présente quelques-unes des hypostases fréquentes du médecin homéopathe, concernant l’application correcte de la doctrine homéopathique hahnémanienne, en faisant des références à la valeur des symptômes mentaux, des états mentaux concomitants, et à certaines prticularités de la communication efficace avec le malade.

     On donne quelques exemples qui reflètent tant l’importance sélective des signes mentaux dominants des tableaux cliniques plus complexes que la nécessité de comprendre l’interpénétration qui existe entre les symptômes mentaux et d’autres types de symptômes chez le même individu.

      Tout semble, perpétuellement, partir de et arriver à l’étude de l’Organon et à travers celui-ci, à l’individu bien portant et malade.

 

       Sans aucun doute beaucoup des paragraphes de l’Organon – au-delà des expressions employées, qui semblent souvent embrouilées et pesantes justement par la tension et le tumulte de leur contenu extrêmement concentré – arrivent à se sublimer ou à converger vers bien d’autres aspects très subtiles de la doctrine homéopathique. 

 

À une première vue, si l’on regarde vers les débuts de lhoméopathie, le paysage de cette discipline semble d’une simplicité désarmante: on applique la loi de la similitude, on trouve le remède similimum et on guérit le malade. Tout relève des symptômes! Donc, tout dépend de la matière médicale qui englobe ces symptômes. Par conséquent, le mouvement du médecin homéopathe pendule entre le patient qui expose, comme il le peut, ses symptômes, et la matière médicale, celle qui les dirige vers le remède indiqué. Nous prenons les symptômes ici et nous les cherchons à côté, dans des livres et des répertoires.

 

C’est ainsi qu’on pénètre dans l’arène avec anges et dragons de l’homéopathie. Ensuite, petit à petit, nous ajoutons quelque chose de plus à l’étude de cette discipline, l’expérience s’y ajoutant également, et nous arrivons relativement vite au corolaire le plus sublime de l’homéopathie: “le mental du malade est de loin la clé de voûte du diagnostic correct de l’homéopathe”.

Personne à partir des précurseurs jusqu’à présent n’a minimisé cette vérité. Les succès et les échecs thérapeutiques en homéopathie, surtout dans les cas difficiles, sont liés justement à la découverte correcte et nuancée des symptômes du mental.

 

Une première constation: ce que le patient dit n’est pas toujours conforme à la réalité, c’est plutôt une façon à lui de dire ce que, selon lui, intéresserait le médecin; derrière ses mots il y a des sensations ou des accusations le plus souvent  difficiles à définir. C’est ainsi que nous répertorions ce que nous avons chacun compris des dires du patient et c’est pourquoi le docteur X donne à celui-ci un remède, le docteur Y un autre, etc. Et nous le faisons, comme on le dit, honnêtement, en regardant le répertoire, en utilisant les répertoires les plus sophistiqués, les technologies de pointe de l’informatique, etc.

 

Il arrive toutefois ce qu’il arrive et nous revenons à l’étude de l’Organon. Où est notre faute? Où est celle de nos collègues? Nous constatons peu a peu que nous avons passé trop fugitivement exactement sur les premiers paragraphes!

 

Nous lisons, par exemple, et nous nous lamentons de ne pas avoir suffisamment compris dès le début que chaque mot employé par Hahnemann est une expression qui a son monde vivant, son essence pure, malheureusement plus ou moins accessible et que celle-là seulement est réelle.

 

Prenons par exemple le paragraphe 3, qui dit: “... le médecin doit examiner, comprendre et approfondirs ce qui est digne d’être guéri...”; et il est nécessaire qu’on s’arrête là-dessus avec une extrême attention, car cette manière de s’exprimer est un appel véritable et obligatoire à une compréhension correcte des symptômes, à l’effort du médecin de percevoir comme il faut la souffrance du malade, dans son essence la plus profonde, détectant soigneusement et avec compétence (donc avec savoir) dans les dires du malade ce qui est à guérir, ce qui indique la direction et le but thérapeutique et non pas tout ce que le patient dit ou parfois ne dit même pas, mais déguise ou cache.

 

Voici ce qui m’est arrivé récemment: une patiente de 48 ans, discutant avec une voisine, a appris, après beaucoup de traitements sans succès de sa lithiase biliaire, qu’un traitement homéopathique pourrait être efficace. Pendant la consultation, au-delà de sa souffrance physique certaine, attestée aussi par un sérieux dossier-archive d’explorations médicales et de documents thérapeutiques des “nontraitements” suivis (comme dirait le poète), j’ai remarqué une typologie de personne souffrante, ayant un psychisme profondément bouleversé par un sujet vital pour elle: les hommes. Elle racontait, puis elle revenait à ce même thème peu flatteur: qu’elle n’a jamais aimé les à-propos et les goujateries de ceux-ci, leur superficialité, etc. qu’elle a été obligée de changer d’emplois à cause d’eux, qu’elle a divorcé de son premier mari parcequ’il était immoral et vulgaire, etc., ajoutant qu’elle avait convolé récemment avec un retraité de 74 ans, qui a de bonnes manières et qui est tranquille, et que c’est effectivement de cela qu’elle avait besoin. Moi je faisais semblant de l’approuver de la tête. Sa mère, décédée il y a deux ans, était la seule personne auprès de laquelle elle se sentait protégée. On aurait dit qu’il s’agissait d’une Pulsatilla, mais, entre autres, pendant les trois quarts du temps de l’entretien elle ne m’a pas regardé du tout, comme si elle parlait à un monde imaginaire (verrait-elle en moi, me disais-je, une sorte de monstre masculin?); une Pulsatilla vous regarde en vous invitant de pénétrer joyeusement, par le regard, directement dans son âme. Ma patiente n’aimait pas les sucreries, elle était très assoiffée, préférait rester chez elle au chaud, etc. J’ai été effectivement choqué par l’ardeur avec laquelle elle exprimait sa souffrance psychique profonde. Effectuant l’analyse répertoriale du cas sur ce thème mental dominant, j’ai été surpris par le fait que le remède indiqué était, d’une façon inattendue, Cicuta virosa. Je n’aurais jamais pensé à propos des cas ayant une lithiase biliare sur le premier plan que je devrais indiquer ce remède que je prescrivais dans d’autres souffrances, en quelque sorte plus spécifiques, surtout dans les conséquences neurologiques de certains accidents, etc. Étudiant plus attentivement certains détails pathogénétiques et cliniques de ce remède, j’ai remarqué quelques symptômes déjà évoqués, mais estompés par la patiente: “elle se considère un enfant ayant besoin de protection”, elle a souvent des spasmes qui empéchent la déglutition, “arrivant... comme ça, sans raison”, elle a des lipothymies, elle a eu une grossesse difficile qui l’a marquée, elle a supporté, toujours avec des lipothymies et avec anxiété diverses manœuvres urologiques, effrayant les médecins, etc. J’ai donc la certitude que Cicuta virosa resoudra beaucoup de ses symptômes de base, et j’espère que bientôt ce sera une Pulsatilla beaucoup plus détendue et sans lithiase biliaire qui viendra dans mon cabinet. En ce qui concerne les hommes, on verra.

 

Ceci serait un aspect du problème: le médecin homéopathe doit savoir faire aussi l’effort de comprendre, à travers les symptômes mentaux, la couche subtile, cette synthèse-là qui définit le mieux l’état mental, analysant impérativement l’ensemble des souffrances de chaque patient.

 

       C’est sur cette ligne que ce sont affirmés, grâce à une pratique attentive et à un esprit d’observation aigu, les homéopathes d’élite; ils se sont formé des corrélations de pensée profonde pour chaque cas traité, décrivant l’essence de chaque remède, l’esprit, le génie, le thème, le trait symbolique, etc. du remède. Tout cela est très bien, mais approfondir ces traits doit être un travail strictement personnel, qui ne peut être accompli que par ceux qui ont le don et la capacité de dépasser le seuil précaire de la communication formelle, de surface avec le malade. Tel que Hahnemann le dirait et le répéterait incessamment: “Le médecin doit examiner, comprendre et approfondirs ce qui est digne d’étre guéri...”. Celui-ci est certainement un grand problème et il demande au médecin du savoir et de l’adresse!

 

Bien sûr, l’importance du mental dans l’évaluation du cas, en comparaison des autres symtômes généraux et locaux, est claire et sans équivoque, sans comprendre par cela pour autant que les autres symptômes ne peuvent étre, dans d’autres situations, tout aussi utiles. Mais, même dans ce domaine du mental le diagnostic de remède peut très bien se cacher juste derrière certains des symptômes mentaux, s’ils sont analysés d’une façon séquentielle ou disparate. C’est une des fautes du début, début qui malheureusement chez certains d’entre nous se prolonge pendant des années – ce fétichisme de la valeur du signe mental pris en quelque sorte isolément, de manière sectaire, non lié à l’identité plus complexe du cas, complexe en ce qui concerne justement le mental.

Or Hahnemann voyait, à travers les symptômes mentaux du patient, une modification de l’individu lui-même; cela a déterminé Boenninghausen, son élève et collaborateur, d’insister sur le soi-disant “symptôme concomitant”, qui concerne un état, un nouveau status mental produit par une maladie. Il décrit 35 variantes de typologies mentalo-émotionnelles, synthétiques dans leur essence, mais variées dans leur expression purement symptomatologique, individuelle.

 

Suivant cette ligne, Kent a développé jusqu’à des limites insoupçonnées la diversité et la valeur des symptômes mentaux, ainsi que celle des autres symptômes; il les a rassemblées dans son répertoire, qui réunit au chapitre Mind quelque 4000 rubriques, les plus nombreuses se rapportant à l’anxiété, à la peur, aux illusions et imaginations. Elles sont parfois si particularisées qu’elles peuvent suggérer à bien d’entre nous une certaine tentation dans l’évaluation d’un cas répertorié. Mentalment parlant, nous trouvons ici des gens bons et méchants, hypocrites et révoltés, habiles et malhabiles, beaux et hideux, etc.; jugeant ainsi les gens on serait presque tenté de garantir, à travers l’homéopathie, une guérison le cas échéant.

 

Mais notre préoccupation en homéopathie est l’homme malade, avec ses états produits par la maladie. Dans le répertoire Synthesis, le chapitre Mind arrive à réunir plus de 12000 rubriques, et le répertoire Complet en comprend quelque 18000. Il devient déjà difficile de naviquer à travers ces répertoires où l’on peut s’égarer sans le vouloir, si l’on ne fait pas l’effort d’employer les symptômes mentaux afin de détecter l’état mental qui caractérise le sujet, et donc la synthèse, l’essence de la modification morbide.

 

L’exagération du mental dans la sémiologie homéopathique a conduit le développement en quelque sorte psychologiste de la pensée et de la démarche homéopathiques, à une dimension extrême de la pratique homéopathique, à un éloignement de ce qui n’est pas seulement mentalo-émotionnel, mais aussi général et physique, avec leurs déterminations beaucoup plus complexes du point de vue médical, scientifique. Personne ne nie l’apport de la psychologie, en tant que méthode, dans la communication avec le malade et dans l’approfondissement des faits d’observation, des dérèglements de la personnalité humaine; on nie moins encore l’apport de la psychologie dans l’association chez certains patients des techniques psycho-thérapeutiques et de la thérapie homéopathique; mais négliger les autres composants de la sphère signifie sortir du diagnostic médical, homéopathique, hahnémanien, celui qui est correct et définitoire pour une réelle guérison; cela signifie peut-être sortir aussi de la vision plus complexe des processus morbides, car c’est de ceux-ci qu’il s’agit en médecine.

 

Par conséquent la totalité des symptômes reste impérative dans l’analyse du cas. Tout est écrit clairement dans l’Organon, y compris la nécessité de l’examen physique, complexe, médical du patient. Un exemple illustratif est le suivant, paru dans une revue américaine en 1893: un certain John B. Young de Londres à l’âge de 12 ans, étant gravement malade, a été amené par sa mère à Paris, pour étre traité par l’homéopathe Hahnemann. Il a raconté à Allen, devant les élèves de celui-ci, comment la consultation s’est déroulée, dans la maison où il était logé, disant que tout cela a duré environ une heure et demie. Demandé si Hahnemann l’avait fait se déshabiller pendant la consultation, il a répondu que jamais personne ne l’avait consulté plus minutieusement. Le médecin lui a demandé de compter, lui a appliqué un instrument sur la poitrine et sur le dos, a frappé sur son thorax, lui disant finalement qu’il était venu à temps et qu’il allait pouvoir guérir. Vous a-t-il prescrit beaucoup de remèdes?, a demandé Allen; le patient a répondu qu’un seul remède a été prescrit, qui devait être pris quatre fois par jour au début. Demandé quelle impression lui a fait Hahnemann, le patient a dit que la premier élément qui l’avait impressionné avait été le visage lumineux de celui-ci, et qu’en plus il avait eu l’impression de voir un homme doux et indubitablement bon, qui avait quelque chose de divin dans son allure. Il disait fréquemment à ses patients, quand il leur donnait le traitement, qu’il n’était qu’un instrument et qu’il faisait tout ce qu’il lui était possible de faire, remerciant Dieu qu’il avait cette chance de faire du bien aux souffrants. Mesdames et messieurs, faire du bien aux souffrants est vraiment, on doit le reconnaître, une chance divine!

 

Revenant au mental, nous devons plaider pour l’approfondissement de nos préoccupations, étant donné qu’il est aussi, de façon évidente, celui qui exprime le mieux la modification de la force vitale, l’affection de celle-ci, le déséquilibre produit se présentant seul devant nous, avec ses signes irréfutables. Nous devons seulement avoir des yeux et une bonne tête afin de pouvoir le percevoir et l’employer.

 

En d’autres termes, le mental exprime effectivement ce qui est vivant et digne d’être pris en considération, ce qui se voit, ce que nous observons de manière non médiate chez un patient, au-delà même de ses mots plus ou moins valides concernant l’appréciation correcte du désaccord pathologique de l’ensemble. Cela ne signifie aucunement que ceux-ci n’ont pas de l’importance. Mais demander à un patient d’envoyer par la poste la description de ses symptômes afin de lui envoyer par la même voie l’ordonnance contenant les remèdes est un aberration; il en va de même si un malade est consulté par un collègue et si c’est nous qui donnons les remèdes d’après la description des symptômes qu’il fait pour nous. C’est comme si on prescrivait un traitement pour un corps sans vie!

 

Dans le cas des enfants, l’attention accordée à la connaissance du mental est encore plus profonde et nécessaire. Comment peut-on voir les traits et les anomalies de caractère, l’état d’esprit, les troubles affectifs, les perturbations de l’intellect, sans vcir ce qui doit étre vu directement? Dans ce cas, même les dires des parents et de l’entourage doivent étre considérés avec circonspection. Combien de mères-Sepia reconnaîtront qu’elles sont indifférentes envers leur enfant et cela parce qu’en réalité c’est la communication et non pas l’affection en soi qui est détériorée à ce remède. En revanche, l’enfant tout petit qu’il est transmettra directement sa crise affective.

 

Il n’est pas rare que nous arrivions à la valeur décisive accordée au mental partant de l’atttention qui doit étre accordée aux autres faits accusés qui d’habitude dérangent le malade et le poussent à se présenter chez le médecin. Dans ces cas, les symptômes  physiques peuvent paraître dominants et, excepté les formes aiguës de maladie qui parlent plus directement, les formes chroniques demandent une adresse à part. Parfois c’est la chance ou le hasard qui intervient.

 

Voici le cas d’un jeune peintre, qui a amené chez moi sa fillette de 4 ans; celle-ci, après une grippe avait commencé à simuler un début d’asthme, ayant une toux spasmodique entretenue par une bronchite humide qui durait depuis 6 mois. Le père craignait que la fillette n’hérite sa maladie, lui-même souffrant d’un asthme depuis son enfance (depuis une vingtaine d’années).

 

Le traitement de la fillette a été un succès, et cela a déterminé le père d’essayer lui-même le traitement homéopathique, bien qu’il ait perdu auparavant tout espoir. Pour ce cas chronique j’ai eu besoin de fixer trois rencontres, car les données offertes par le patient étaient en général non significatives. Heureusement, à la dernière de ces rencontres a participé aussi l’épouse du peintre, et celle-ci m’a finalement offerte une clé. En général, mon patient, qui m’avait éveillé quelques soupçons étiopathogéniques, liés aux conditions mêmes de sa profession, de son logement, avait quelque chose de spécial, qui n’avait pas été évident: des aggravations certes aux moments où il pensait à la maladie, à quelque chose d’inquiétant concernant sa famille, les temps, etc. Comme typologie, du point de vue constitutionnel, j’avais la conviction qu’il s’agissait de Phosphorus, mais j’hésitais à commencer le traitement.

 

En répertoriant, j’ai été frappé par le fait que, rencontrant un degré plus intense du symptôme en question, à la place du Phosphorus il m’est apparu, de façon presque ostentatoire, un autre remède, un remède connu surtout pour sa polarité urinaire extrêmement fréquente, mon patient n’ayant rien dans ce sens.

 

Il s’agit de Oxalic-acide, qui au symptôme “aggravation en pensant à cela...” est l’unique ayant le degré 3 dans le répertoire de Kent. Et comme toute action de répertorier doit revenir à la lecture de la matière médicale, je trouve heureusement, bien qu’estompées, à ce remède, des références à des symptômes physiques auxquels je n’aurais pas accordé importance dans un autre contexte. Notamment on y décrit aussi des crises de respiration haletante, étouffée, du type de celles pour lesquelles mon patient a commencé à recourir aux sprays anti-asthmatiques, après avoir fait des tas de tests de sensibilisation et des traitements, etc. Presque à contre cœur et sans grad espoir je lui ai, tout de méme, donné le remède unique – le Oxalic-acide C.H.15, deux prises, à l'intervalle de 10 jours...

 

Il y aura bientôt trois mois depuis qu’il n’a plus les phénomènes respectifs, et moi j’en suis encore plus ébahi que lui. Une seule ébauche de respiration difficile après une pluie froide du soir m’a déterminé à lui prescrire, il y a deux semaines, une dilution plus élevée du même remède. Donc, l’analyse d’un seul symptôme mental marquant par sa modalité, chez un patient à symptomatologie physique dominante, m’a aidé à observer et à prévenir ces souffrances physiques certes, qui autrement m’auraient conduit vers un autre remède.

 

J’ai parlé jusqu’ici seulement d’une partie des problèmes dans lesquels le mental est impliqué: celle qui a trait au diagnostic de remède. À ce qui a été dit on pourrait ajouter d’autres éléments, sans oublier les problèmes de sémantique que pose la traduction des mots, ou bien tout simplement le sens des mots, des livres d’homéopathie. Parce que jusqu’ici j’ai plaidé pour la compréhension et la perception correcte des éléments de diagnostic offerts par le malade.

 

Un autre problème, parfois plus difficile, une vraie odyssée, est l’administraiton du remède, parce que tous les effets de la thérapeuthique homépathique dépassent en différents degrés le versant du mental. C’est lui qui le premier nous indique la voie après le traitement avec des remèdes. Si on se rapporte ne fût-ce qu’à la sensibilité ou à la “sensitivité” du patient, on constate que les différentes couches des maladies demandent des thérapeutiques appropriées, de grandes subtilités posologiques, de dose, de potence, que seule l’expérience et l’étude continue peuvent former le long du temps.

 

Hahnemann, dans le paragraphe 281 de l’Organon, montre combien l’échelle de la sensibilité des patients aux remèdes est large, variant de 1 à 1.000., 1 étant le manque de susceptibilité et 1.000 la plus intense susceptibilité qui puisse être rencontrée en pratique. C’est de cela que dépend en réalité l'art de l’administration rigoureuse et pas du tout dogmatique des différentes dilutions et potences. Cela fait aussi que la gamme des critères d’évolution vers l’amélioration et la guérison fasse du mental le point de rencontre des plus précieuses informations  et donc la source principale de guidage thérapeuthique.

 

Bien sûr, la complexité des sujets que notre Congrès s’est proposé de débattre est énorme, de sorte qu’il aurait été nécessaire peut-être de consacrer au mental plusieurs symposiums, sans que cela puisse pour autant épuiser le sujet. Les autres rapports seront sans doute en consensus avec cette conclusion.

 

Comme partout dans l’homépathie, l’étude du mental, en tant que partie importante du tout, devient encore plus importante parce qu’il est effectivement l’intégrateur des autres parties, son étude demandant un profond et véritable savoir. N’oublions pas cela: “Le médecin doit examiner, comprendre et approfondir ce qui est digne d’être guéri”.


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Rapport présenté à la 16-ème Conférence Nationale d'Homéopathie, Bucarest 6-8 Octobre 2000.









 

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